Aire de Pique-nique de la Rhode

La terrible inondation.

Pendant tout l’hiver 1930 la pluie s’est abattue sur la région à tel point que la terre ne pouvait plus boire. De plus c’était la période où les neiges de la Montagne Noire et des Monts de Lacaune fondaient. A cela s’ajouta un épisode cévenol de fortes pluies continues qui dura 2 jours. Toutes les conditions étaient là réunies pour déclencher un terrible cataclysme.

Dès le matin du 3 mars les eaux du Tarn commençaient à monter. Mais cela n’inquiéta pas outre mesure les habitants qui avaient l’habitude de ce genre d’épisodes. La rivière n’était pas montée à plus de 6,50 mètres au-dessus de son lit lors des 50 dernières années et tout c’était bien passé. En début de soirée la plupart des moissagais étaient au cirque Hagenbeck, installé sur la place des Récollets. Dès la fin du spectacle, les premières alertes furent données.

A 18h, le Tarn atteignait 8m10. Vers 22 heures il était monté à 8m90. Et aux alentours de minuit, l’apocalypse s’est abattue sur Moissac !

Les digues se brisèrent en 3 endroits ainsi que le pont du chemin de fer. Ceci engendra un flot très fort qui déferla aux pieds des coteaux et revint submerger la ville. Les maisons de torchis et de briques crues furent emportées par la violence des flots. Même le Pont-canal du Cacor s’effondra.

L’apogée de la crue fut atteint dans la nuit avec un nivellement fixé à 9m10 dans le lit de la rivière et à 11m10 dans le quartier Sainte-Blanche complètement détruit.

Pendant ces heures sombres, les secours intervinrent rapidement bravant la nuit d’un noir d’encre, la ville n’étant pas éclairée.

Cette nuit diluvienne fit 131 victimes et emporta 1400 maisons. Sur les 7 400 habitants que comptait alors Moissac, 5 896 perdirent leur logis.

La décrue survint au matin et fut aussi lente que la catastrophe fut violente. Le Tarn de la nuit en colère mit plusieurs jours avant de rentrer dans son lit.

Vous pouvez aussi y aller directement en passant par la carte!

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