Les inondations de mars 1930 dans le bassin du Tarn sont des inondations à l’impact dévastateur survenues du 1er au 4 mars 1930 dans plusieurs départements du Sud-Ouest de la France, provenant d’une crue centennale du Tarn, et des eaux de l’Agout, de la Garonne, de l’Aveyron, et dans une moindre mesure du Thoré et de l’Arnette.
Des milliers de maisons, des dizaines de ponts et de kilomètres de routes et de voies ferrées seront endommagés ou détruits ; on dénombre des centaines de morts.
À Montauban, chef-lieu du Tarn-et-Garonne, Arthur Poncelet, Adolphe Poult, son ami René Bousquet et Marcel Lefranc sauveront des dizaines de personnes de la noyade.
Dans le même département, la ville de Moissac fut la plus touchée par ces inondations dévastatrices. Les départements de l’Aude, du Lot-et-Garonne (dont notamment Agen) et du Tarn seront aussi particulièrement atteints.
Ces événements catastrophiques donnèrent lieu le 9 mars 1930 à une journée de deuil national — pour la première fois en France au xxe siècle — après que le président de la République d’alors, Gaston Doumergue, lui-même originaire du Midi de la France, s’est rendu sur les lieux les jours précédents, accompagné d’André Tardieu. Le Gouvernement français allouera une importante aide financière dédiée à la reconstruction des zones dévastées, soutenue par une solidarité nationale mais aussi internationale (Yougoslavie, Pays-Bas, Maroc) notamment à Moissac, commune la plus sinistrée par ces inondations exceptionnelles décrites comme la « crue du siècle ».
François Coty participera aux efforts en faisant construire quatre fermes modèles conçues par des architectes afin de résister aux futures inondations, les offrant en toute propriété à des familles méritantes. Le pape Pie XI fait adresser un chèque à l’évêque de Montauban dédié à la prise en charge des victimes. Le nombre de décès dus à ces inondations est aujourd’hui estimé à environ 700.
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