Après la catastrophe et la reconstruction, quand les Reyniésiens et les Reyniésiennes ont pu se reloger dans leurs toutes nouvelles maisons Art déco si colorées, ils ont dû meubler leurs nouveaux foyers. Grâce aux subventions et dédommagements de l’Etat ainsi qu’aux dons des particuliers, les intérieurs du village ont sauté à pieds joints dans la modernité.
Le début de l’entre deux guerres marque l’essor de l’Art déco en France. Ce style est né en réaction à l’esthétique de l’Art nouveau, qui était à la mode au tournant du XXème siècle. L’Art déco marque sa volonté d’en finir avec l’esthétique des lignes courbes et organiques de son prédécesseur. Les lignes se veulent plus géométriques, plus épurées.
Une des figures de proue de ce nouveau style est sans nul doute le décorateur qui devient l’égal de l’architecte, on parle alors d’architecte d’intérieur. Son rôle, outre la création de mobilier, est de créer chaque pièce afin de diffuser une ambiance singulière. Des chaises au porte-plume, des lampes au carrelage, tout contribue à une atmosphère. Mais les premières créations de mobilier Art déco faites de matériaux nobles sont destinées à une élite. Cependant, très vite, dès la fin des années 1920, une mouvance se crée au sein des décorateurs d’intérieur. Cette avant-garde rejette le côté ostentatoire et accordent plus d’importance à la fonction de l’objet qu’à sa valeur décorative. C’est ainsi que né l’Union des Artistes Modernes (UAM) en 1929, fondé par cette nouvelle génération de décorateurs, d’architectes et de designers.
Le mobilier Art déco se démocratise et les intérieurs Reynièsiens ont pu se parer d’atours modernes, fonctionnels et élégants.